Interpellation propreté au Conseil communal du 17 juin 2010 par Audrey Lhoest, Groupe ecolo


Il y a 50 ans, le Congo devenait indépendant…A Ixelles, pourtant, l’heure n’est pas à la fête… Matonge est le quartier oublié d’Ixelles, un quartier où jonchent poubelles, déchets et immondices en tous genres.
_ La situation devient intenable, les riverains sont à bout de nerfs.
_ Ecolo interpelle l’échevine responsable de la propreté.

Comme Madame l’Echevine le sait, il y a un problème majeur de propreté dans le quartier Matonge, a fortiori rue Longue Vie et Chaussée de Wavre.

Les riverains sont véritablement exaspérés par l’absence de politique en matière de propreté.
_ En plus de défigurer leur environnement, la saleté crée un sentiment d’insécurité majeur. Les riverains sont désemparés. Certains envisagent de faire appel à une société d’économie sociale qui serait chargée du ramassage des déchets non collectés par la commune et/ou la Région. Les riverains ont fait appel à l’Echevine et à ses services, sans résultats valables. Les immondices s’entassent dans ces rues, les dépôts clandestins sont permanents et l’on ne semble pas capable de trouver de réponse durable.

L’Echevine a été interpellée par les riverains de la rue Longue Vie:

  • En 2008, elle leur a promis un panneau informatif à l’entrée de la rue pour indiquer que les dépôts de sacs poubelles ne sont autorisés qu’aux habitants de la rue, tous les jours à une heure précise.

Deux ans plus tard, toujours pas de panneau informatif (si ce n’est un panneau retiré aussi vite qu’il avait été posé, sans explication aucune). Pouvez-vous nous expliquer pourquoi il n’y a toujours pas de panneau et donc pas d’effort en matière de prévention?

  • Les riverains continuent à s’interroger sur les raisons pour lesquelles les commerçants de l’horeca n’ont pas recours à un service de collecte de déchets. Comment expliquez-vous cela ?
  • Sur le court terme, la question de la verbalisation pose vraiment problème. Il y a en effet un sentiment d’impunité, de laisser aller. Tout semble permis. Je souhaiterais savoir comment vous vous y prenez pour identifier les responsables et combien de procès verbaux ont été dressés pour dépôts d’immondices rue Longue Vie et Chaussée de Wavre ?
  • Le passage des services de la commune deux fois par jour est indispensable, d’autant qu’il fait toujours sale et que les dépôts d’immondices se poursuivent, en dehors des heures prévues. Comptez-vous enfin apporter une réponse structurelle sur le long terme (quid de containers enterrés ou autres)?

Chaussée de Wavre, vous avez promis de détacher deux agents assermentés pour surveiller le quartier, qu’en est-il ?

Madame Bourgeois, la propreté est une préoccupation majeure pour les habitants en général et a fortiori pour ceux de la rue Longue Vie et de la Chaussée de Wavre. Elle est aussi essentielle pour les passants et les nombreux touristes qui fréquentent ce quartier et qui le font vivre. Votre collègue, l’Echevine du commerce, n’est-elle pas alarmée par la réalité des commerçants qui, manifestement, ne savent plus quoi faire de leurs déchets?

Malheureusement, force est de constater qu’aucune réponse valable n’est apportée aux préoccupations et inquiétudes des riverains. Disposez-vous d’un Plan global d’actions ? Que comptez-vous mettre en place ? Avez-vous réfléchi à ce qui se fait dans les autres villes, confrontées, elles aussi, à ce type de problème ? Un numéro vert semble désormais être mis à disposition…mais les riverains ne sont pas au courant de sa mise en service et l’on tombe une fois sur deux sur un répondeur…. Comment fonctionne ce service, quelles sont ses missions exactes et comment comptez-vous en informer les Ixellois ?

Au-delà de la question de la propreté, on touche à celle de la sécurité. Ainsi, solutionner le problème de la propreté aidera les riverains à se sentir davantage en sécurité. Car, comme ecolo l’a toujours fait remarquer, il ne suffit pas de placer des caméras à tous les coins de rue pour que, par magie, les problèmes disparaissent. Au contraire, ils se déplacent ou perdurent, en fonction de la présence, ou non, de caméras.

Quelles réponses comptez-vous apporter au niveau de la prévention (panneau, agents de proximité,…), du long terme (tri des déchets, containers fixés au sol sur un périmètre élargi,…) ainsi qu’au niveau de la répression (verbalisation des contrevenants une fois la phase d’information développée) et dans quels délais ?