Le conseil communal de mars aura surtout servi à épuiser l’ordre du jour du conseil de… février, celui-ci ayant été interrompu faute de quorum, la majorité n’étant pas en nombre suffisant. À l’exception de quelques points (essentiellement la démolition-reconstruction de l’îlot communal et le plan de stationnemen) qui ont été votés lors d’un conseil communal extraordinaire convoqué le vendredi 28 février à 12h, l’essentiel de l’ordre du jour du conseil de février avait en effet été reporté au mois suivant.

C’est donc un conseil particulièrement chargé qui a eu lieu le 20 mars, puisqu’aux points reportés s’ajoutaient de nouveaux, notamment deux interpellations citoyennes. La première était portée par des habitants du quartier Defacqz, qui se plaignent de nombreuses nuisances liées à des établissements horeca du quartier : tapage nocture, bagarres, etc. Pour le groupe Ecolo-Groen, Audrey Lhoest est intervenue en s’interrogeant sur un certain laisser-faire de la part de la commune, qui semble ne pas donner suite aux nombreux rapports de police et de Bruxelles-Environnement attestant les faits.

La deuxième interpellation citoyenne portait elle aussi sur des nuisances, liées cette fois à la vitesse excessive de certains tramways à l’entrée et à la sortie du dépôt situé dans l’avenue de l’Hippodrome. Yves Rouyet a indiqué qu’idéalement, ce dépôt, construit au 19e siècle, ne devrait plus se situer en zone désormais profondément résidentielle. En attendant un éventuel déménagement, le chef de groupe Ecolo-Groen a plaidé pour le respect de la loi par les chauffeurs de la Stib, et des sanctions pour ceux commettant des infractions.

S’il n’y a rien de particulièrement notable à relever dans les points soumis au vote, il y a en revanche beaucoup de choses à dire sur les questions et interpellation des conseiller-e-s.

Ainsi, Geoffrey Roucourt a développé l’interpellation de Zakia Khattabi sur les conséquences pour la commune des mesures d’exclusion du chômage décidées par le fédéral. La FGTB a en effet envoyé un courrier à toutes les communes pour leur demander de prendre position sur le sujet, estimant l’ensemble des chômeurs exclus en 2015 à plus de 50 000. Tour à tour, l’échevin de l’Emploi, le président du CPAS et l’échevine des Finances ont regretté les conséquences de ces mesures pour les finances communales. Selon le président du CPAS en effet, ce seraient environ 200 demandeurs d’emploi qui se retrouveraient de la sorte à émarger au CPAS, avec pour conséquence une forte augmentation des dépenses de l’institution. Réinterrogé par Ana Rodriguez sur la position de la commune, le bourgmestre a quant à lui indiqué espérer que le nouveau gouvernement reviendrait sur ces mesures… sans pour autant s’engager à plaider en ce sens auprès de l’État fédéral.

Audrey Lhoest a quant à elle interpellé le bourgmestre pour savoir s’il avait pris des mesures suite à une tentative d’empoisonnement entre policiers dans un commissariat ixellois. Elle a également questionné le Collège sur les démarches effectuées vis-à-vis de la Région suite au fiasco des travaux de la chaussée d’Ixelles (trottoirs déjà défoncés, erreurs dans la largeur de la voirie, etc.).

Pour inaugurer la semaine sans pesticides, Catherine Rousseau a interrogé le Collège sur l’utilisation par la commune de produits phyto-sanitaires. Enfin, Mathieu De Backer a interpellé la majorité sur sa politique en faveur des piétons.

En outre, le groupe Ecolo-Groen est intervenu sur deux points mis à l’ordre du jour par le MR. Tout d’abord la question du parking place Sainte-Croix, Yves Rouyet rappelant l’opposition historique des écologistes à l’envahissement automobile de cette place, et ensuite une motion interpellant le gouvernement fédéral suite au nouveau plan de dispersion des avions au-dessus de la capitale.